D’où vient le Reiki Usui Tibétain ? Par William Lee Rand

Images extraites du manuel de Maître Reiki Usui Tibétain ©W.L.Rand

William Lee Rand est le fondateur du Reiki Usui Tibétain, un des systèmes de Reiki le plus pratiqué dans le monde.

Dans cet article, il nous présente l’histoire de sa création, de Mikao Usui à nos jours.

Article extrait du manuel de Maître Reiki Usui Tibétain. Traduction française : Gauthier Papp et Laetitia Larivière.

William Lee Rand lors d’une interview par René Vogtlï

L’origine et le développement du Reiki Usui


Usui Sensei a reçu le don du Reiki en mars 1922 lors d’une profonde méditation sur Kurama yama, une montagne sacrée au nord de Kyoto[1].

À cette époque, il a seulement reçu l’énergie Reiki.

Conscient de la valeur de ce qu’il avait reçu, il l’a utilisée pour aider ceux qui en avaient besoin, ainsi que les membres de sa famille.

En avril de la même année, il a ouvert une clinique de Reiki à Harajuku, Aoyama, à Tokyo.

Ainsi qu’une école, l’Usui Reiki Ryoho Gakkai (L’école de la méthode de Reiki Usui)[2].

Par la pratique, Usui Sensei a acquis une compréhension plus profonde du Reiki.

Il a développé au fil du temps de nombreuses techniques pour faciliter son utilisation. (…)

Sa formation comprenait :

Shoden (premier niveau) où l’étudiant pratiquait la méditation Gassho, acquérait la capacité de donner du Reiki à lui-même et à ses proches et a s’entraîner au balayage Byosen, qu’Usui Sensei considérait comme l’essentiel de la pratique du Reiki.

Venait ensuite Okuden (deuxième niveau) où l’étudiant, après avoir développé de bonne capacité, apprenait trois symboles et pouvait donner des séances à d’autres.

Enfin, Shinpiden (le niveau mystère) était le niveau enseignant[4].

Ni Usui Sensei ni Hayashi Sensei n’utilisaient de quatrième symbole ou de symbole de Maître[5].

Usui Sensei a formé vingt Shihan (enseignant), chacun ayant reçu les mêmes symboles et les capacités pour pratiquer et d’enseigner de la même manière que lui[6].

Mikao Usui est décédé le 9 mars 1926[7].

Chujiro Hayashi


Il est possible qu’Hayashi Sensei ait été l’un des derniers Shihan formé par Usui Sensei.

Il était médecin et avait été officier dans la marine.

Usui Sensei a confié à Hayashi Sensei la mission de développer davantage le système Usui du point de vue d’un médecin.

Hayashi Sensei est resté membre de la Gakkai à cette époque, mais a ouvert une clinique et une école de Reiki indépendante appelée Hayashi Reiki Kenkyu Kai (Centre de formation Reiki d’Hayashi).

Dans sa clinique, il a accompli la mission qui lui avait été confiée par Usui Sensei et a développé un nouveau style de Reiki Ryoho.

Tout en restant dans la lignée énergétique d’Usui Sensei, et utilisant bon nombre de techniques originelles, dont le balayage Byosen, son système contenait également de nouvelles méthodes développées par lui.

(…) Après la transition d’Usui Sensei, le Dr Hayashi a quitté la Gakkai et est devenu indépendant[10].

Hawayo Takata


Takata Sensei s’est inscrite à l’école d’Hayashi Sensei à Tokyo en 1935.

Sa formation Shoden a duré quatre jours.

Après cela, elle a effectué un stage d’un an en donnant des séances aux clients qui venaient à la clinique et en lors de visites à domicile.

À la fin de son stage, elle a reçu Okuden[11].

D’après son journal, il est probable qu’elle ait commencé sa formation de Shihan au Japon.

Son certificat de Reiki indique qu’elle a été achevée à Hawaï en février 1938.

Takata Sensei a créé une méthode pour pratiquer le Reiki l’année suivante, à Hilo.

C’était deux ans seulement avant que le Japon n’attaque Pearl Harbor (1941) et l’entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale.

Cet événement fut particulièrement problématique, car elle tentait d’enseigner une technique japonaise à une époque où la plupart des Américains voyaient tous les japonais sous un jour négatif.

Elle a peut-être transformé l’histoire du Reiki pour cette raison, en cherchant à lui donné un aspect plus occidental.

Cependant, en plus de changer l’histoire, elle a également simplifié la façon dont elle enseignait et pratiquait le Reiki, en supprimant une grande partie de ce qu’elle avait appris avec Hayashi Sensei.

Elle enseignait rarement de la même manière lors des stages. (…)

L’histoire racontée par Mme Takata est particulièrement différente des faits historiques récemment vérifiés.

C’est à ce moment là que nous avons constaté qu’elle avait développé un nouveau système plutôt que d’enseigner la méthode originale d’Usui Sensei.

Et depuis le ce jour, nous avons réalisé que le système Reiki avait été fréquemment modifié par Usui Sensei, Hayashi Sensei et Takata Sensei, dans l’intention de l’améliorer.

Reiki Usui/Tibétain


Takata Sensei a demandé à tous les maîtres qu’elle a formés de facturer 10 000 $ pour le niveau maître.

Elle affirmait qu’il s’agissait d’une obligation pour enseigner le Reiki Usui.

Ce tarif n’était pas basé sur la durée ou la qualité de la formation qu’elle dispensait, car il ne comprenait pas de période d’apprentissage.

La durée réelle de sa formation de maître n’a pas été documentée.

Sauf par Bethel Phaigh, qui a déclaré avoir reçu à la fois le niveau II et le niveau de Maître en seulement quelques jours[16].

Selon Phaigh, ce tarif visait à inculquer le respect pour le niveau de la Maîtrise.

Cependant, le coût élevé, ainsi que la tendance à ne pas former beaucoup d’autres maîtres avaient pour conséquence une propagation très lente du Reiki.

L’un des étudiantes de Takata Sensei, Iris Ishikuro, était également impliquée dans la Johrei Fellowship, une religion qui utilisait des méthodes de traitement par l’énergie projetée par les mains[17].

Elle avait également appris une autre technique de sa sœur, qui travaillait dans un temple tibétain à Hawaï.

Après le décès de Takata Sensei en 1980, Iris a décidé qu’elle suivrait sa propre voie et enseignerait à un prix plus raisonnable.

Autant que je sache, elle était la seule des vingt-deux Maîtres formés par Takata Sensei à l’avoir fait. Les autres ont continué à enseigner au tarif excessif demandé par Mme Takata.

Iris n’a formé que deux maîtres, Arthur Robertson et sa fille, Ruby. Elle leur a demandé de toujours facturer un tarif raisonnable. Ruby a décidé de ne pas enseigner le Reiki.

Les prix qu’il pratiquait ont permis à beaucoup plus d’étudiants de passer leur maîtrise. Ses stages de Maître accueillaient dix à trente étudiants à chaque fois.

Les maîtres formés par Robertson en ont formé d’autres et le nombre de Maîtres Reiki s’est mis à augmenter rapidement.

Parce qu’Iris Ishikuro a refusé les tarifs que Takata Sensei avait imposée, elle est devenue la voie par laquelle le Reiki s’est répandu plus rapidement et s’est finalement transmis aux gens du monde entier.

À la lumière de cela, il est probable que la lignée de la majorité des praticiens Reiki dans le monde remonte à Iris Ishikuro.

Arthur Robertson était également professeur de chamanisme tibétain et connaissais une méthode qui utilisait plusieurs symboles ainsi qu’une technique d’initiation appelée autonomisation.

Cette méthode avait des points communs avec le Reiki Usui.

Après être devenu Maître Reiki, il a développé une combinaison de la méthode tibétaine et du Reiki Usui.

Du chamanisme tibétain il a ajouté deux symboles – l’un étant utilisé comme symbole du maître – et le souffle violet, auquel il y a intégré les trois symboles du niveau Okuden de Reiki Usui.

Il a appelé ce système le Raku Kei[18].

Robertson enseignait le système Usui de style Takata et le Raku Kei dans des stages séparés.

Ma première maître Reiki, Diane McCumber, élève d’Arthur Robertson, avait appris à la fois le système Usui de style Takata et le système Raku Kei.

Bien que j’ai reçu les deux d’elle en mars 1989, elle enseignait principalement le système Raku Kei.

Plus tard, la même année, j’ai également appris le système Usui avec Marlène Schilke, une autre élève d’Arthur Robertson.


j’ai conçu le Reiki Usui/Tibétain en combinant l’Usui et le Raku Kei.

Ce système comporte  les quatre symboles Usui tels qu’enseignés par Takata Sensei auquel s’ajoutent
les deux symboles tibétains et le souffle violet transmis par Arthur Robertson.

J’ai enseigné le Reiki/Tibétain dès mon premier stage, en juin 1989, et ce jusqu’à 2013.

(ensuite, William a créé le Reiki Holy Fire, qui remplace le Reiki Tibétain dans ses formations, note du traducteur).


Voir aussi

Le Manuel de Maître Reiki Usui Tibétain, par William Lee Rand

Traduction Française Gauthier Papp

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Note et références

[1] Tadao Yamaguchi, Light on the Origin of Reiki,(Wisconsin : Lotus Press, 2007), 62.

[2] Inscription sur la pierre commémorative d’Usui, Saihoji cimetière du temple, Tokyo.

[3] Frank Arjava Petter, Le manuel original de Reiki du Dr Mikao Usui (Wisconsin : Lotus Press, 1999).

[4] William Rand, « Interview with Hiroshi Doi Sensei, Part I», Reiki News Magazine (été 2003). Doi Sensei est un ancien membre de l’Usui Reiki Ryoho Gakkai.

[5] Frank Arjava Petter, This is Reiki (Twin Lakes, WI : Lotus Press, 2012), 174 et William Lee Rand, « Interview with Hiroshi Doi Sensei, Part I », Reiki News Magazine (printemps 2014), 28.

[6] Reiki News Magazine (printemps 2011), 18. Photo d’Usui Sensei et des vingt Shihan.

[7] Inscription sur la pierre commémorative Usui, cimetière du temple Saihoji, Tokyo.

[8] Pour une traduction de ce manuel, veuillez consulter « Le Toucher Thérapeutique, manuel de Reiki I et II par William Lee Rand (disponible en français sur ECOLE-REIKI.COM).

[9] Ibid

[10] Ibid

[11] Fran Brown, Living Reiki, Takata’s Teachings (Californie : LifeRhythm, 1992), 29–30.

[12] John Harvey Gray et Lourdes Gray avec Steven McFadden et Elisabeth Clark, Hand to Hand, The Longest-Practicing Reiki Master Tells His Story (Gray, 2002), 93.

[13] “Mme. Takata parle », bande audio. Cela m’a également été expliqué par Bethal Phaigh en 1981 lorsque je lui ai pris le Reiki I.

[14] William Lee Rand, « Takata’s Handouts », Reiki News Magazine (été 2009), 58. Cet article contient les documents et les notes prises pendant l’un de ses cours.

[15] William Lee Rand, « Origine du Maître Reiki Usui Symbole », Reiki News Magazine (printemps 2014), 34.

[16] Marianne Streich, « Comment Hawayo Takata a pratiqué et enseigné le Reiki », Reiki News Magazine (printemps 2007), 17.

[17] Marianne Streich, « Comment Hawayo Takata a pratiqué et enseigné le Reiki », Reiki News Magazine (printemps 2007), 174.

[18] Entretien personnel avec Arthur Robertson au Spiritual Frontiers Fellowship durant l’été 1989.